Inscrit en 2008 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO, le Kankourang est un rite d’initiation pratiqué dans les régions mandingues, dont le Sénégal et la Gambie. Cette fête, généralement célébrée entre le mois d’août et de septembre, marque le passage d'un état social à un autre, mais aussi l'achèvement d'une période de la vie d'enfant vers la jeunesse responsable.
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Le Kankourang est le personnage principal de la cérémonie. On le reconnait grâce à son masque fait d’écorce et de fibres rouges. Il est vêtu de feuilles et peint de teintures végétales. Il veille à l'harmonie de la communauté et punit ceux qui apportent le désordre et l'insécurité. Son apparition est marquée par une série d’étapes rituelles, soient la désignation de l’initié, lequel portera le masque et son investiture par les anciens, la retraite dans la forêt avec les initiés, les veillées et les parades dans le village avec les nouveaux initiés. Le village participe fièrement à la cérémonie en chantant et dansant au rythme des mouvements saccadés et des cris stridents du Kankourang muni de deux coupe-coupes.
Ce rituel, maintenant étendu dans plusieurs communautés, est une occasion pour les «niansuns» (nouveaux circoncis) d’apprendre les règles de comportement qui garantissent la bonne cohésion du groupe. Les adolescents sont circoncis généralement entre douze et seize ans mais, peu à peu, l'âge auquel ils sont soumis à l'opération se rapproche de la petite enfance. Ces initiés découvrent les secrets des plantes, de leurs vertus médicinales et des techniques de chasse. Les communautés mandingues sont fières de voir le rite Kankourang imprégner, encore aujourd'hui, leur vie culturelle et, depuis 2008, marquer l’histoire dans la liste du patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO.
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